MPH livre son plan de jeu: "Être dominant dès la première minute"
Michel Preud’homme a déjà montré ce qu’il attendait de son Standard
- Publié le 26-07-2018 à 10h21
- Mis à jour le 26-07-2018 à 11h53
Michel Preud’homme a déjà montré ce qu’il attendait de son Standard Les matches amicaux terminés, le Standard entamait sa saison officielle par la Supercoupe de Belgique sur la pelouse du Club Bruges. Si, au décompte final, les Liégeois se sont inclinés, il ne faut pas pour autant tout jeter à la poubelle. Michel Preud’homme avait une petite idée derrière la tête.
"Nous avions mis un plan en place non seulement pour les contrer, mais nous avions aussi prévu des schémas offensifs. Mais, en première période, les joueurs n’ont pas pu les mettre en place. En revanche, après la pause, nous avons commencé à voir ce que nous leur avions demandé. Je pense qu’à certains moments, les joueurs ont un peu trop réfléchi aux schémas offensifs, mais c’est normal à ce moment-ci de la saison. Les automatismes doivent encore se créer."
Ce que le staff des Rouches avait demandé à ses joueurs, c’était un jeu dominant. Cette saison, le Standard ne laissera pas le ballon à l’adversaire pour le contrer. Preud’homme et Ferrera veulent la possession de balle mais, surtout, un jeu vers l’avant et au sol. Les latéraux, que ce soit Pocognoli, Fai ou Cavanda, doivent jouer assez haut et ne pas se cacher afin d’écarter le jeu au maximum.
Après la pause, c’est ce qui s’est passé et, du coup, Bruges a été mis en difficultés, le bloc du Standard a pu jouer beaucoup plus haut et donc l’équipe a été plus dangereuse.
Avec ce bloc haut, Marin et Bastien ont pu se projeter vers l’avant plus rapidement et ils ont été beaucoup plus présents aux abords ou dans le rectangle adverse. Quand Mpoku a remplacé Bastien dans le triangle du milieu, il a été beaucoup plus dangereux lui aussi car il pouvait jouer très haut et très proche d’un Cop pourtant assez discret.
"Un jeu vers l’avant et au sol, c’est ce que l’on veut", insiste MPH. C’est justement ce que le Standard a montré après la pause et c’est comme cela qu’est venu le but des Liégeois. Les longs ballons venant des pieds de Luyindama ou de Laifis pour l’attaquant esseulé ont totalement disparu de la circulation après les citrons.
La meilleure preuve du bloc plus haut et du jeu au sol vient de Cavanda. En première période, le défenseur latéral des Rouches a joué 11 ballons, dont 9 vers l’arrière avec Christian Luyindama. Après la pause et le recadrement tactique de Michel Preud’homme, il en a joué 28, aucune vers le défenseur central, seulement 5 avec Agbo, les autres étant réservées à Mpoku, Marin ou Djenepo après son entrée au jeu.
Il n’y a pas de secret, si le Standard veut un jeu dominant de la première à la dernière minute, le jeu doit aller vers l’avant pour faire reculer l’adversaire. Et si Michel Preud’homme veut faire cela sur la pelouse du champion en titre, les autres équipes peuvent se préparer à subir les assauts des Liégeois.
L'avis d'Alex Teklak: "Il y a déjà plus d'idées offensives que sous Sa Pinto"
Alex Teklak en est certain : le Standard version Preud’homme sera offensif
Comme le dit l’adage, comparaison n’est pas raison.
Mais, selon Alex Teklak, spectateur très attentif de la Supercoupe de Belgique entre le Club Bruges et le Standard, les Rouches de cette saison 2018-2019 n’auront rien à voir avec ceux de la saison dernière.
"De ce que j’ai vu sur la pelouse de Bruges, il y a des idées par rapport à ce que l’on pouvait voir sous Sa Pinto. Enfin, surtout en seconde période car il y eut de l’audace. On peut déjà voir la patte de Michel Preud’homme et d’Emilio Ferrera. J’ai eu Emilio comme coach et il a des idées offensives. Le fait d’aller à Bruges et de vouloir jouer haut, de ne pas subir, d’avoir des idées pour sortir le ballon, c’est osé, même s’ils ne sont pas encore au point. La saison dernière, le jeu était plus direct mais, cette année, il y a une vraie transition vers l’avant et ça, c’est intéressant. Par contre, défensivement, il y a du boulot. Parfois, c’est encore un peu n’importe quoi dans l’alignement défensif. Ils savent qu’il y a encore du travail."